Informations du SNUIPP 29

Publié le par Jules Pommiers

Rencontre avec les élus quimpérois : une ouverture ou … trois fermetures ?

Les vacances ont été l’occasion pour le Snuipp d’être enfin reçus par les représentants de la municipalité pour évoquer le dossier de la fermeture de 3 écoles à Quimper. Il est urgent que la mairie ne fasse plus planer sur ces écoles la menace de fermeture alors que parents et enseignants s’y opposent, choqués par la brutalité des décisions prises en l’absence de toute concertation.

Dès le mois de décembre, à l’annonce de la fermeture de 3 écoles quimpéroises, Le Snuipp avait demandé audience au maire de Quimper. Mme Cariou adjointe aux affaires scolaires, Mme Conan directrice de cabinet de M. Poignant et Mme Le Goualher, du service enfance nous ont donc accueillis pendant les vacances, dans un climat serein afin d’échanger sur cette carte scolaire avant l’heure.

Sur le projet de fermeture, nous avons pu réaffirmer plusieurs points :

- Fermer ces écoles ne renforcera pas les autres écoles publiques. Les petites structures sont aussi efficaces que les écoles plus importantes au niveau pédagogique.
- La décision positive doit être prise avant la carte scolaire et le mouvement pour ne pas laisser les enseignantes de ces écoles dans l’incertitude pour leur affectation.
- Les avis des enseignants et parents de ces écoles doivent être pris en compte afin d’envisager des solutions pour pérenniser l’implantation des services publics dans le centre-ville et sur Ergué-Armel.

Nous avons appris lors de cette réunion que l’Inspection académique avait garanti que les six postes récupérés après fermeture resteraient sur la ville de Quimper. Voilà une promesse orale qui nous semble bien curieuse : la carte scolaire n’est pas une opération de marchandage mais la transcription des évolutions démographiques (et aussi de la rigueur budgétaire !).

Nous avons aussi regretté les annonces concomitantes de fermeture de deux écoles maternelles et d’ouvertures de nouveaux locaux pour la petite enfance : doit-on sacrifier les écoles maternelles pour créer des crèches à Quimper ?

Sur la classe passerelle, qui occuperait l’école maternelle des Pommiers fermée, nous avons émis des réserves sur le fond et sur la forme :

- Même si ce n’est pas l’intention de la ville, nous craignons que cela ne fragilise encore la scolarisation des enfants de 2/3 ans (objectif affiché de l’Inspection Académique.) Il n’y aurait qu’un ½ poste d’enseignant alloué pour encadrer cette « classe » de 20 enfants en partenariat avec une éducatrice jeunes enfants et les services de la petite enfance de la ville. Nous ne croyons guère à un système où le partenaire Éducation Nationale se désengagera dès qu’il le pourra...
- Nous ne sommes pas opposés à davantage de relations entre la petite enfance et l’école maternelle, il faut cependant que la passerelle soir reliée à une école Publique. Le projet actuel ne le prévoit pas.

Certes, un dialogue s’est engagé avec la municipalité après beaucoup de maladresses, de concertations non engagées, mais ce que nous attendons maintenant c’est une ambition pour l’école publique qui ne passe pas par la politique du bulldozer.

Publié dans Réactions politiques

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<br /> Tout est dit et bien dit. Les maternelles sont menacées par le gouvernement, rien ne dit que la scolarisation au-delà de 3 ans ne le soit pas à terme (après tout, l'école n'est obligatoire qu'à<br /> partir de 6 ans). Quelle belle économie pour le ministère de l'éducation... et quelle charge supplémentaire pour les collectivités locales. La municipalité de Quimper se rend-elle compte qu'en<br /> créant une classe passerelle, en fermant deux écoles maternelles (donc en faisant peser une menace sur des postes d'enseignants de maternelle), ils accélèrent le processus de dé-scolarisation des<br /> petits ? Ils se tirent une balle dans le pied, à terme ils devront financer (ou aider au financement) de jardins d'enfants, de crèches, d'assistantes maternelles supplémentaires. Quel coût immense<br /> pour la collectivité alors que pour l'heure la maternelle fonctionne avec succès et est gratuite pour tous ! Il faut le dire et le redire, la France connaît des problèmes dans ces écoles<br /> élémentaires, dans ces écoles secondaires, à l'université, seule le système français des maternelles est un exemple (que beaucoup de pays nous envient). Un maire dans l'opposition devrait se faire<br /> un devoir d'empêcher les attaques dont il est l'objet.<br /> <br /> <br />
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