Pas assez, ce n'est pas assez !

Publié le par Jules Pommiers

 Madame Huruguen a manifesté son mécontentement suite à la parution de l'article du Télégramme du 24 mars dernier au cri de "Trop c'est trop". Il semble que la petite phrase incriminée soit la suivante : "Les élus pas spécialement aguerris à ces questions vont gober cela [les arguments de madame Cariou concernant les trois projets], d'autant que ce sont leurs copains qui feront l'exposé". Sans doute nous sommes nous mal compris. Nous ne pensions pas à "tous" les élus mais aux "élus pas spécialement aguerris à ces questions". Que madame Huruguen, adjointe à la jeunesse, ne fasse pas partie du lot, nous l'espérons. Pour autant, notre propos n'avait rien d'injurieux concernant les élus en questions, il nous paraît normal que chaque représentant élu au suffrage universel n'ait pas la science infuse et qu'il ne soit pas un spécialiste de tous les sujets sur lesquels il aura à se prononcer. C'est le principe même de la démocratie représentative (Daniel le Bigot a d'ailleurs abordé ce sujet lors de son intervention au meeting de Bretagne-écologie du 3 mars). Ainsi, chaque conseiller municipal peut se reposer sur un ou plusieurs de ses confrères, plus impliqué sur telle ou telle thématique, pour l'aider à forger son opinion. Rien de plus normal à ce fonctionnement... si la présentation des choses n'est pas biaisée.


Ce que nous trouvons dommage c'est de constater, dans la suite du coup de gueule de la conseillère, à quel point nous sommes d'accord ! Si le débat avait pu s'exercer normalement, nous n'en serions pas arrivés à ce stérile échange par articles de presse interposés. Si la concertation ne s'était pas cantonnée à une suite de rendez-vous isolés de tous les partenaires, nous n'en serions pas là. Un terrain d'entente existe au-delà des questions politiciennes relevant de l'art de gérer les situations de crise. Depuis le début, nous avons toujours milité pour l'action plutôt que l'inaction : pour la fusion plutôt que le statu quo. Pour l'ambition plutôt que la frilosité : pour une école au cœur de la ville plutôt qu'un renoncement à voir le centre se revitaliser.


Madame Huruguen nous dit ne pas vouloir être "privée de son libre-arbitre".

Nous sommes d'accord ! Et c'est bien parce que l'exposé des projets de madame Cariou est partial que nous désirons rencontrer chaque conseiller qui le voudra bien pour lui faire part de notre position. Chacun doit pouvoir se positionner en toute connaissance de cause. Nous les encourageons à exercer pleinement leur libre-arbitre en dehors de toute contrainte partisane !


Madame Huruguen nous dit que "l'intérêt des parcours scolaires [tient] bien plus à la pertinence des projets et aux grandes qualités des enseignants qu'à la taille de l'école !"

Nous sommes d'accord ! Les grands groupes scolaires que nous vendent l'Inspection d'Académie et l'adjointe à la scolarité ne sont pas la panacée. Les enfants peuvent s'épanouir dans de petites structures, la taille ne fait rien à l'affaire. Nos maîtresses font du bon boulot, elles ont de bons projets. Nos écoles sont de bonnes écoles.


Madame Huruguen dénonce la diminution des moyens de l'Éducation Nationale à Quimper.

Nous sommes d'accord ! Et nous nous étonnons qu'une mairie d'opposition devance de manière zélée les attentes gouvernementales en optant pour une politique qui fera perdre, si les écoles ferment, de un à trois postes dès la rentrée prochaine ! Et qui rendra plus difficile l'accès à l'école aux moins de trois ans (dans des écoles n'ayant pas les moyens de répondre à toutes les demandes, l'entrée leur en sera refusée). Rappelons que le parti socialiste, Jean-Yves le Drian en tête - le 4 mars dernier lors de son meeting au Chapeau-rouge -, soutient la scolarisation dès deux ans ! Il ne suffit pas de dénoncer la politique du gouvernement, il faut aussi la combattre et en réduire la violence. C'est aussi le rôle d'une mairie d'opposition.


Madame Huruguen s'inquiète pour les enfants qui en ont le plus besoin.

Nous sommes d'accord ! Nous sommes inquiets pour les familles les plus en difficulté socialement et qui fréquentent les Pommiers et Ferry. Des familles qui pour la plupart vivent dans le quartier de la gare, famille qui souffriront le plus de l'éloignement géographique des écoles. Des familles dont les enfants ont plus de chance de trouver une réponse adaptée à leurs problèmes dans des classes d'effectifs raisonnables.


Madame Huruguen nous dit "La démocratie c'est aussi respecter les autres"

Nous sommes d'accord ! La démocratie c'est aussi, pour un élu, respecter ses administrés, le dialogue et les valeurs qui l'ont fait élire. La liste des griefs que nous pourrions établir sur ces trois points serait bien longue, est-il nécessaire de la développer ? De reparler des mensonges du Mag, de la brutalité du courrier reçu en décembre (condamné par monsieur Gramoulé lors du conseil municipal du 18 décembre), de la concertation dont la médiatrice était à la fois juge et partie, de la carte scolaire invoquée comme une grigri incantatoire et dont on voit bien, aujourd'hui qu'elle est promulguée, qu'elle n'a rien changé à l'affaire... inutile, nous croyons aux vertus de l'échange. Pour nous l'entente est encore possible entre les élus et les Quimpérois.


Fort de ces convergences de vue entre madame Huruguen et le collectif Jules Pommiers, nous lui demandons à nouveau de nous accorder un rendez-vous afin de pouvoir, de vives voix, avec respect et honnêteté, lui exposer nos arguments pour la fusion des écoles.


La sève monte, les bourgeons sont là, porteurs d'espérance... ayons le courage d'une politique ambitieuse et combative, offrons une chance à Quimper, celle d'un nouveau printemps.

Réveillons la belle endormie avec des cris d'enfants !


Ces parents-là

Publié dans Réactions politiques

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